TDM 80 – 03 – Allemagne – SCHLINK Bernhard – Le liseur

03 – ALLEMAGNE – SCHLINK Bernhard – Le liseur

(chez Gallimard – 1996 – Traduit de l’allemand par Bernard Lortholary)

Edition originale : Der vorleser – Diogenes – 1995

Avant

Le souvenir du film « The reader » m’est venu à l’esprit dès que j’ai eu ce livre en mains… Pas que pour la plastique de Kate Winslet (le rôle lui permit quand même de décrocher l’Oscar de la meilleure actrice en 2009) mais pour la richesse des thématiques développées dans ce film. J’ai eu l’occasion de le découvrir au Ciné-Chaplin, à Nismes (en Belgique 😉 ). L’exploitant de cette salle  est un vrai amoureux du cinéma, proposant en alternance des films grand-public qui lui permettent d’assurer les rentrées financières indispensables et une sélection de films plus pointus qu’il présente comme « Perles rares » en version originale sous-titrée. C’est dans cette programmation que j’ai découvert « The reader »…
Lien vers le Ciné-Chaplin : http://cine-chaplin.be/index.php

Pendant

C’est à 15 ans, un après-midi en rentrant de l’école que Michaël Berg a commencé sa jaunisse… Ça lui a pris très soudainement. Il marchait sur le trottoir en rentrant à la maison et il a senti une irrépressible envie de vomir… contre laquelle il n’a su lutter. Il était là, penaud, devant la flaque qu’il venait d’éjecter dans le porche d’une maison à appartements. Une locataire passant à ce moment le prendra en charge, nettoyant le porche, et le raccompagnant chez lui, quelques rues plus loin. Nous sommes en Allemagne dans une petite ville non identifiée, quelques années après la seconde guerre mondiale.

A sa guérison, quelques mois plus tard, sa mère priera Michaël d’aller remercier cette brave dame. L’adolescent ira une première fois… et tombera sous le charme de cette femme de 20 ans plus âgée que lui, célibataire, dont il surprendra malgré lui un moment d’intimité. Emoustillé, il y retournera… Hanna, la dame, le laissera venir et s’embarquera avec Michaël dans une relation amoureuse.

Cette relation sera marquée de rituels… Michaël est prié de commencer par lui faire la lecture, avant qu’ils ne prennent ensemble un bain et qu’ils ne fassent ensuite l’amour… Les mois passent ainsi, et les amants se retrouvent en fonction des horaires de cours de Michaël et de travail de Hanna, receveuse dans une société de tramways.

Et puis soudainement, un jour, Hanna n’est plus là. Elle disparait sans laisser d’adresse, ni aucune explication. Michaël apprendra juste qu’elle a déménagé vers une autre ville…

Michaël continue ses études, passe dans l’enseignement supérieur et attaque des études de droit.
C’est à cette occasion qu’il retrouvera Hanna… en Cour d’Assise.

Elle est sur le banc des accusés…   

Après

Le problème quand on a déjà vu le film est que l’on ne peut plus être surpris par l’action qui se déroule… C’était donc une fausse bonne idée…

Le film était bien fidèle au livre. Il insistait peut-être un peu plus sur l’idylle amoureuse des deux protagonistes et sur le handicap de Hanna que Michaël va aider à combattre. C’est du moins ce que j’en avais retenu…

Le livre mettra tout autant l’accent sur les sentiments qui animent un jeune homme embarqué dans une relation amoureuse qu’il sait être inconcevable dans la société dans laquelle il vit, ou sur les pensées contradictoires qui embrouillent l’esprit de Michaël lors du procès. Un délit est-il imputable à l’exécutant ou au donneur d’ordre ? Peut-on divulguer le secret que quelqu’un refuse de rendre public par choix personnel ? Comment l’Allemagne peut-elle tourner la page de la guerre sans que les générations ne s’entredéchirent ?

On passe une bonne partie de cette lecture dans l’esprit de Michaël, à ressasser avec lui les idées qui le rongent. Certaines réflexions semblent parfois un peu tortueuses, sinueuses, trahissant l’es émotions contradictoires qui le submergent…

J’ai apprécié retrouver ce beau récit, partiellement autobiographique, qui a valu plusieurs prix à son auteur. Et je vous conseille donc de bien volontiers de lire ce livre… et puis de voir ou revoir le film ? 

L’auteur

Bernhard Schlink est né le 6 juillet 1944 à Bielefeld en Allemagne. Il grandit à Heidelberg dans une famille allemande protestante. Son père, pasteur et professeur de théologie à l’université, avait été relevé de ses fonctions par le régime nazi et n’avait retrouvé sa chaire qu’à la fin de la guerre. Sa mère, originaire de Suisse alémanique, était une étudiante de son père. Ils se sont mariés en 1938 et ont eu deux filles et deux garçons.

Schlink étudie le droit à l’Université de Heidelberg, puis à l’Université libre de Berlin. Après ses études, il exerce comme professeur de droit public dans diverses Universités allemandes.
(Merci Wikipedia)

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