J’ai de la suite dans les idées !
Et je n’ai pas oublié le début…
Nous sommes un soir de 1981. Il est fort tard… J’ai 14 ans et j’écoute à la radio en cachette, en mettant le volume au minimum (on n’avait pas de casque ou d’oreillettes à l’époque !) le Festival de la chanson qui se déroulait à Spa et était retransmis en direct à la RTB (sans F à l’époque)… Un jeune chanteur y rafle 3 prix sur 4, dont celui du public : Romain Didier et sa chanson Amnésie… Je m’en souviens encore…
Le premier 33 tours de Romain que j’achèterai sera Candeur et Décadence (L’aéroport de Fiumicino, Pouce, Si un jour c’est fini…) qui tournera en boucle sur mon tourne-disque… La famille s’en souvient aussi encore !
Auditeur fidèle de plusieurs émissions consacrées à la chanson française (sur le service public ou sur les Radios Libres (Radio Libertaire ;o) ) je guette les sorties de 45 tours au fur et à mesure… et serai fidèle au poste, un soir de janvier 1986 pour assister à mon premier concert, seul comme un grand : Romain Didier au Théâtre 140 à Schaerbeek. C’est le deuxième soir qu’il chante ici et il enregistre son premier album en public : Piano Public... Je traine dans la salle après concert. Quand la majorité du public est partie Romain revient car il doit réeregistrer L’aéroport de Fiumicino (je crois) dont l’enregistrement en live est probablement perturbé par des applaudissements. Je peux rester dans la salle… J’ai « Romain pour moi tout seul » (ou presque) . Je fais dédicacer une affiche que je décolle de la porte du Théatre… Je crois que j’ai du attraper le dernier tram… Je ne sais plus… De toutes façons je devais léviter et afficher un sourire béat…
Ensuite il y aura de nombreux rendez-vous sur scène ou dans les émissions radio… C’était l’époque des soirées magiques « Couleur nuit » au Botanique avec Pierre Collard-Bovy…
Et puis la vie va, je déménage dans mon joli village de Romerée, la vie de famille prend le dessus, je perds un peu contact avec la chanson et la curiosité culturelle s’adapte à l’environnement dans lequel je me retrouve.
Lorsque Internet débarque dans notre lointaine campagne, je me sens attiré par ce média et l’envie de créer un site pointe le bout de son nez. Mais plutôt que de parler de moi, je me dis qu’il serait plus pertinent de parler de certains artistes qui n’apparaissent que très peu sur la toile… Je me documente et découvre des machins qui s’appellent HTML, FTP, balises,
Bientôt je proposerai les premiers sites consacrés à Romain Didier, Claude Semal, Allain Leprest…
Le destin (?) mettra son grain de sel quand je découvre que Romain viendra chanter le ??? (faudra que je cherche, tiens c’était vers la fin des années 90) au Centre Culturel de Nismes (Viroinval – Belgique) à 7 km de chez moi !
Ce sera l’occasion de parler une première fois un peu avec lui. D’apprendre qu’il connait mon site et qu’il s’y réfère régulièrement quand il doit retrouver une précision sur sa carrière… On s’échange nos adresses mails et depuis lors, et avec son aide désormais j’ai donc le plaisir de m’occuper du site désormais officiel… et de le revoir régulièrement sur scène…
De l’eau a coulé sous les ponts et Romain a continué à tracer une très jolie route depuis lors, loin des grands médias populaires (mais n’est-ce pas là maintenant un gage de qualité ?) et il est devenu une référence pour tous les amateurs d’une certaine chanson française…
Début 2020 j’ai revu Romain sur scène, ce que je n’avais plus eu l’occasion de faire depuis quelques années… D’abord à côté de Rouen, où je me suis offert une petite escapade pour découvrir « Leprest en symphonique » sur les terres du poète (petite visite dans le brouillard de Mont-Saint-Aignan aussi) et puis 15 jours plus tard pour « Dans ce piano tout noir » à Lesquin , près de Lille…
J’ai retrouvé intacts ce charisme, ce fluide qui passe entre son public et lui… et j’ai enfin compris : Romain « parle piano » ! Il pense musique et ses doigts traduisent automatiquement cette pensée en notes. Il est bluffant. A Rouen, j ‘ai eu l’occasion d’assister aux répétitions du Leprest. Romain accompagne chacun, sans partitions. Transpose en montant ou descendant en fonction du chanteur comme s’il parlait tout simplement en français… C’est… magique !
Je suis très honoré d’avoir pu accompagner ce cheminement et de l’amitié qu’il me témoigne. Et je le remercie d’avoir été le petit coup de pied au derrière nécessaire par moments pour découvrir comment faire évoluer son site…
Nous gérons désormais son site à deux, Federico prenant en charge la vitrine officielle (Actus, Boutique, Espace Pro…) pendant que je prends le temps d’aménager le coin « Salon » où le visiteur est invité à s’installer pour (re)découvrir toute la carrière de Romain depuis ses débuts…
Le nouveau site (printemps 2021) est ici : https://romain-didier.fr
Belle découverte à vous !